Logistique

Essor des solutions de livraison sans contact dans un contexte de pandémie

livraison sans contact

La livraison de marchandises reste possible pendant le confinement, mais afin de lutter contre la propagation du Covid-19, les entreprises revoient leurs pratiques. L’objectif est à la fois de protéger les employés et les clients, dans le respect des règles imposées par le gouvernement. Les solutions de livraison sans contact sont ainsi devenues incontournables.

De nouvelles contraintes pour les acteurs de la livraison

Limiter les contacts entre les livreurs et les acheteurs afin de minimiser le risque de transmission de la maladie est un impératif pour les commerces qui livrent à domicile. Des « précautions sanitaires à respecter dans le cadre de la livraison de colis » ont ainsi été définies par les pouvoirs publics. Elles recommandent de privilégier le dépôt dans la boîte aux lettres, et lorsque cela n’est pas possible, elles prévoient :

  • l’obligation de respecter une distance d’un mètre ;
  • l’interdiction de s’échanger le paquet de la main à la main ;
  • l’interdiction de faire signer manuellement un document.

Ces contraintes entraînent un bouleversement des processus et la généralisation de la livraison sans contact.

Des solutions pour limiter les contacts entre clients et livreurs

La plupart des sociétés de livraison proposent aujourd’hui à leurs clients la récupération de leurs colis en contrepartie de la validation d’un QR Code. Une fois le code scanné, le terminal utilisé enverra au système – et dans un même temps à l’expéditeur – une notification que le colis a bel et bien été livré.

Certains transporteurs se servent de la photo du colis déposé chez le client à l’endroit exact spécifié par ce dernier pour confirmer la livraison. D’autres demandent au client de signer l’étiquette du colis, laquelle est ensuite photographiée par le livreur. En alternative à la signature, par exemple pour des articles de valeur, certaines entreprises de livraison réclament la présentation d’une pièce d’identité avec photo. Enfin, les consommateurs peuvent remplir et signer un formulaire d’autorisation de dépose de colis imprimé à laisser à l’attention du livreur.

Il reste que ces dispositifs, mis en place dans un temps relativement court, n’empêchent pas les litiges, car ne constituant pas toujours une preuve irréfutable de la livraison.

Expérimentation de modes de livraison autonomes

En Chine, notamment, l’intervention des livreurs a été réduite au strict minimum. Les drones de JD.com, un des leaders chinois du commerce en ligne, ont permis d’acheminer du matériel médical et des produits de première nécessité en toute sécurité et en diminuant drastiquement les délais. À Pékin, les patients de plusieurs hôpitaux ont été servis par des robots autonomes dans leurs chambres. De même, grâce à l’absence de trafic durant le confinement, des véhicules intelligents de ce géant chinois ont pu assurer le transport de produits alimentaires à Wuhan, en étant pilotés à Pékin, soit à une distance de 1200 km.

Autre innovation développée par cet acteur du e-commerce, des coffres de dépôt ont été installés dans les ensembles résidentiels clos. Grâce à une application mobile, le dépôt d’un colis déclenche l’envoi d’un code-barres à son destinataire, qui peut le retirer à sa guise. L’outil autorise par ailleurs la récupération de colis par un tiers pour les résidents se trouvant dans l’incapacité de se déplacer eux-mêmes.

Ailleurs, des consignes automatiques ont été déployées. Singapour annonce la création d’un réseau d’un millier de points de retrait automatiques utilisables par tous les acteurs du e-commerce et logisticiens. Non seulement le système élimine les interactions humaines, mais il accroît considérablement la cadence des livreurs, ce qui en fait une solution de livraison stratégique en cas de pic d’activité brusque.

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